Un labyrinthe (λαβύρινθος / labúrinthos en grec ancien, labyrinthus en latin) est un tracé sinueux, muni ou non d’embranchements, d’impasses et de fausses pistes, destiné à perdre ou à ralentir celui qui cherche à s’y déplacer.
Symbole d’un cheminement initiatique long et difficile, le labyrinthe est connu de nombreuses civilisations anciennes : les hommes préhistoriques, les Mésopotamiens, les Scandinaves, les Hopis, les Navajos, les Indiens, les aborigènes d’Australie, les Touaregs, les juifs de Palestine (datant de 2000 avant J.C.), les Mayas…

En Inde le labyrinthe est représenté sous la forme du mandala, art de tradition ancestrale, symbolisant le destin. Il s’agit d’un cercle sacré, au sein duquel on trouve des divinités bouddhiques. Il représente le mélange entre l’organisation du monde idéal, et le cheminement, long et difficile, de l’homme : le voyage intérieur.
De même, en Chine, on trouve des labyrinthes gravés dans la grotte de T’ong T’ing, sous la forme de chemins d’encens dont la consumation sert à mesurer le passage du temps. Ils servent surtout la nuit, lorsque le soleil ne peut éclairer.
En Scandinavie, il n’est pas rare de trouver nombre de labyrinthes, construits de pierres de différentes dimensions, afin de construire les murs d’un chemin. La figure de fylfot (svastika sacré) ainsi construite, et fondée sur neuf points (chiffre sacré), peut être trouvée sur des îles isolées. Elle sert pour des danses ou des jeux traditionnels.
Dans l’histoire du labyrinthe classique européen, on distingue trois époques, dont proviennent trois types de dessins différents : le labyrinthe crétois, le labyrinthe romain et le labyrinthe médiéval.
Dans la nature, on retrouve ce modèle dans de nombreuses structures végétales ou animales, et même jusque dans le corps humain avec le cerveau. Je ne cesserai de m’émerveiller devant tant de similitudes.

Le mythe du labyrinthe représente le chemin initiatique que l’homme est amené à faire afin de se connaitre lui-même. Il symbolise l’âme humaine dans toute sa complexité.
Il est parfois nécessaire de passer par des étapes du type »labyrinthe », pour mieux comprendre que c’est le chemin et non le but qui est intéressant. Lorsque nous en sortons, nous avons une autre regard sur la vie. Nous avons appris à nous connaître et lorsque l’on sait qui on est, il est plus facile d’avancer dans la vie.